Ce soir, j’ai eu 16 ans de nouveau pendant trois heures. On dit de moi que je favorise toujours les artistes lorsqu’ils sont en show. C’est vrai. Mais là, c’était différent. Je ne vous dirai pas que Sarah Mclachlan, c’est tellement bon en show. Sarah Mclachlan, c’est plus que ça.

Longue histoire courte : Sarah Mclachlan est la principale raison pour laquelle je fais de la musique. Femme de talent, auteure-compositrice-interprète respectée qui n’a plus rien à prouver, mélodiste et chanteuse hors du commun : elle m’a habitée lors de toutes ces premières fois qui font de l’adolescence un long torrent très pénible. Elle chantait son âme avec franchise : j’ai suivi le pas.

Ce soir donc je l’ai vue pour la première fois sur les planches, entourée de musiciens fantastiques qui, à tour de rôle, ont chanté certaines de leurs propres chansons. Au centre de cette belle famille qui avait un plaisir évident à  jouer ensemble, Sarah, heureuse, plantée dans sa scène comme une plante qui ne se déracine pas. Je n’ai pas vu une bête de scène, j’ai vu une femme de scène. Simple et généreuse, humaine… inspirante. Je me suis retrouvée agrippée à la balustrade du balcon, le coeur en transe, à me retenir pour ne pas chanter à tue tête ces chansons qui m’ont si longtemps consolée. 16 ans, à nouveau, les yeux plein d’eau, les bras ouverts, le «thank you» au bord des lèvres…

Je n’ai pas beaucoup suivi Sarah Mclachlan dans les dernières années parce que je n’aimais pas beaucoup la tournure «pop» de ses nouveaux opus, mais ce soir, je l’ai aimée de tout mon coeur et je suis prête à dire que je suis une fan finie, pourrie jusqu’à la moelle et jusqu’à la mort de cette grande dame de la chanson canadienne.

Elle a fini par Possession, tsé, elle voulait vraiment nous achever….


One Reply to “Sarah, oh Sarah…”

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