Je vous avais promis un billet sur le Festival de la chanson de Tadoussac et je m’étais promis, pour la Saint-Jean, un billet sur les albums québécois pour lesquels je suis tombée cette année. Il se trouve que ces sujets concordent drôlement : le festival axe sa programmation sur la musique émergente, enrobée d’une belle brochette d’artistes établis. Nous nous sommes donc retrouvés à Tadou, en camping rustique, devant un buffet de shows fantastiques.

J’ai eu le bonheur de découvrir Karim Ouelet et Lisa Leblanc, qui étaient en résidence d’écriture avec Xavier Lacouture. Lisa Leblanc n’a pas encore d’album, mais Karim Ouelet, avec son album Plume, redéfinis la pop avec des textes solides et un groove bienvenu dans la chanson québécoise. Ils étaient tous deux aux FrancoFolies cette année.

Nous avons aussi assisté au concert déjanté de Tracteur Jack, un band survolté qui nous a saisi : ils étaient en feu et ça nous a fait passé un sacré bon moment. Panache était aussi de la partie avec son vieux punk accrocheur (en français en plus !); courtes chansons, bons refrains… la foule était un peu chiche et ça aurait pu lever davantage, mais ces gars là ont un super projet.

Évidemment il y avait BUJO, mon bassiste, qui se déhanchait sur son électro : son album, éponyme, fait définitivement partie de mes coups de coeur. L’acharnement qu’il a mis dans les textures et les sonorités de ses instruments fait qu’on écoute l’album avec ravissement, les écouteurs sur la tête. À posséder absolument !

Les douze hommes rapaillés étaient aussi à Tadoussac… il fallait le faire quand même, réunir tous ces piliers de la musique québécoise ! J’ai manqué le spectacle, mais le deuxième volume des douze hommes fait aussi partie de mes incontournables. À mon avis, les mélodies sont mieux adaptées à la poésie de Miron sur ce deuxième opus. Quelques pièces parviennent à merveille à réinventer l’impossible (Miron est tellement complet…!!!) : Louis-Jean Cormier me fait pleurer à chaque fois, Daniel Lavoie est sensible comme jamais, on assiste vraiment à un travail formidable d’interprétation.  C’est tout un mandat que de mettre en chanson une poésie aussi forte et chargée, autarcique, libre… Chapeau.

Martin Léon est aussi du lot et était donc présent à Tadoussac. Dommage que le spectacle de son nouvel album Les Atomes, qui est selon moi le meilleur album québécois sorti cette année, n’était pas programmé. Les arrangements sont FANTASTIQUES, les textes poétiques et lucides, je ne m’en lasse pas. Vraiment… j’espère qu’on en fera un classique !

Bon…

Mon billet est très long et je n’ai pas fini… je vous reviendrai avec la suite de mes coups de coeurs. Mais d’ici à ce que je réécrive, allez immédiatement vous procurer l’album d’Émilie Proulx et d’Alecka. Ça vaut le détour !


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