«Elle vivra de projets
Qui ne feront qu’attendre
La revoilà fragile
Avant que d’être à vendre»
Jacques Brel, Orly
J’ai assisté hier après-midi à une conférence organisée par le festival Vue sur la relève. Le sujet : la gratuité comme moteur économique : pour ou contre ? En tant que fière étiquetée de la relève qui offre la possibilité à tout le monde de télécharger gratuitement mon album, je me suis jetée aux premières loges de ce débat autant social qu’intérieur. Si vous vous intéressez à la musique, vous n’êtes pas sans savoir que l’industrie musicale au Québec (et partout ailleurs) est en pleine révolution, résultat de l’avènement internet et téléchargements dits illégaux. Ça brasse la cage du gros argent…
À la barre du pour : Guillaume Déziel, gérant de Misteur Vallaire, bien connu pour son blog et sa transparence à étaler les faits et chiffres de son marketing innovateur. À la proue du contre : Pierre Marchand, vétéran fondateur de Musique Plus et capitaine du groupe Archambault. Le débat s’annonçait virulent et bien ficelé, n’eut été du manque de préparation du camp Marchand… Homme de grandes réussites et de grands services à la culture, il avait peut-être accepté à la va-vite cette participation au débat : les auditeurs n’étaient pas prêts à se laisser bercer par l’illusion de l’expérience. Ses arguments n’étaient pas étoffés pour répondre à la solide proposition de Guillaume Déziel.
Malgré tout, Pierre Marchand a soulevé bien des éléments qui me font moi-même réfléchir sur l’avenir du don de sa musique. Dans un prochain billet, je plongerai dans le gras de la chose, la table étant mise pour poursuivre mes tergiversations avec vous.
Pour l’instant, je vais m’enrhumer auprès de Bujo et Atchoum le clown, en vue de son spectacle pour enfant dimanche prochain à Chicoutimi !